samedi 13 septembre 2014

n°033
Un dimanche après-midi
à l'Île de la Grande Jatte
(1886)
Georges Seurat



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Oeuvre :Un dimanche après-midi à l'Île de la Grande Jatte
Artiste : Georges Seurat 
Année : 1886
Technique : Huile sur toile par chromo-luminarisme (pointillisme)
Epoque : Contemporaine
Mouvement : Néo-impressionnisme
Lieu : Art Institute (Chicago) 



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Seurat a passé plus de deux ans à peindre ce tableau sur l'île de la Grande Jatte appelée aujourd'hui île de la Jatte, située sur la Seine, entre Neuilly-sur-Seine  et le quartier d'affaires de La Défense. Cette île a été rendue célèbre par les peintres impressionnistes qu'elle a inspirés, en particulier Claude Monet, Vincent van Gogh et Alfred Sisley et bien sûr son peintre Seurat.

Peindre Un dimanche après-midi à l’île de la Grande Jatte a été pour Seurat un long travail de concentration et de recherche. Avant de peindre le paysage, le peintre a d’abord commencé par faire de nombreux dessins préparatoires, et des esquisses à l’huile. En tout, 33 œuvres d’études ont été nécessaires à Seurat pour peindre sa toile. Il s'est particulièrement concentré sur les couleurs et la lumière.
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Quelques lettres du peintre nous renseignent sur ses méthodes de travail : le matin est consacré aux esquisses en plein air, sur l’île, tandis que l’après-midi et le soir sont consacrés au tableau définitif qu’il peint à la lumière artificielle.

Un dimanche après-midi à l’île de la Grande Jatte représente une journée ensoleillée au bord de la Seine. L’artiste insiste sur l’élégance vestimentaire des personnages mais leur raideur et le manque d’expression sur leurs visages ont été beaucoup critiqués à l’époque.

La particularité de cette toile est la technique utilisée par le peintre pour la réaliser : le pointillisme (ou divisionnisme). Cette façon de peindre en faisant de très petits points avec un pinceau est nouvelle à l’époque et devient la spécialité de Seurat. Pour lui, cela rend les couleurs plus brillantes et plus intenses que les coups de pinceau classiques. Cela créé une sorte d’effet d’optique. En effet, quand notre œil regarde l’herbe du tableau, par exemple, on n’y voit qu’une jolie couleur verte. Pourtant lorsque l’on regarde le tableau de très près, on s’aperçoit qu’un centimètre carré de cette herbe est composé de centaines de points de couleurs différentes.

Alors qu'il représente une journée chaude et ensoleillée, ce tableau de grand format se caractérise par des tons froids. Seurat établit des différences de plans en distribuant deux grandes zones d'ombre et de lumière, mais il garde la même intensité de couleurs sur l'ensemble du tableau. On remarque que Seurat a également peint l'encadrement de son tableau, avec sa technique divisionniste, avec cette fois des tons roses et bleus.

En peignant cette toile, Seurat a employé un nouveau pigment de couleur : le jaune de zinc, que l’on aperçoit la pelouse du tableau, mais aussi dans des mélanges avec des pigments orange et bleus. Malheureusement, on s’est aperçu que ce pigment, avec les années, s'assombrissait au point de devenir presque marron. Ainsi, si vous allez à Chicago voir cette toile, les couleurs que vous y verrez ne seront pas exactement les mêmes qu’au XIXe siècle.

En 1984, le compositeur Stephen Sondheim, rendit hommage à Georges Seurat en composant une comédie musicale inspiré par ce tableau. "Sunday in the Park with George" (Un dimanche au parc avec George) a eu un succès international et a récolté de nombreux prix. Cliquez ici pour voir un extrait du spectacle.



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